Zoom sur les droits des personnes vivant avec des troubles du spectre autistique non verbaux et de haut niveau de fonctionnement, ainsi que ceux s’identifiant comme non-binaires. Un sujet qui mérite une attention particulière pour mieux comprendre les enjeux juridiques et sociétaux liés à cette thématique.
Comprendre l’autisme et le genre non-binaire
L’autisme est un trouble neurologique qui affecte la manière dont une personne communique et interagit avec le monde qui l’entoure. Il existe différents niveaux de fonctionnement et d’expressions du spectre autistique, allant des personnes ayant des difficultés importantes dans la communication et l’autonomie aux personnes présentant un haut niveau de fonctionnement, c’est-à-dire ayant une intelligence normale ou supérieure mais présentant des défis spécifiques dans certains domaines tels que la communication ou les interactions sociales. Certaines personnes autistes peuvent également être non verbales, c’est-à-dire qu’elles ne parlent pas ou très peu, mais elles peuvent communiquer par d’autres moyens tels que les gestes, les expressions faciales ou les dispositifs électroniques.
D’autre part, le terme ‘non binaire‘ fait référence aux personnes dont l’identité de genre ne correspond pas aux catégories traditionnelles de masculin ou féminin. Les personnes non-binaires peuvent se percevoir comme ayant un genre fluide, mixte ou n’ayant pas de genre du tout. Il est important de reconnaître et de respecter l’identité de genre des personnes non-binaires, car elle a un impact sur leur vie quotidienne et leur bien-être.
Les droits des personnes autistes non-binaires
Les personnes autistes non-binaires ont droit à la même protection et aux mêmes droits que toute autre personne, qu’il s’agisse de questions liées à l’éducation, au travail, à la santé ou aux services sociaux. Les législations nationales et internationales protègent leurs droits, notamment en matière d’égalité des chances, d’accès aux soins médicaux et psychologiques appropriés, d’intégration sociale et professionnelle et de lutte contre les discriminations.
Au niveau européen, la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CNUDPH) est un instrument juridique clé pour garantir les droits des personnes autistes. La CNUDPH exige que les États parties prennent toutes les mesures appropriées pour assurer l’égalité des chances pour les personnes handicapées dans tous les domaines de la vie.
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Les défis spécifiques rencontrés par ces personnes
Les personnes autistes non-binaires peuvent rencontrer des défis spécifiques en raison de leur double identité. Par exemple, elles peuvent être confrontées à des difficultés pour obtenir un diagnostic et un soutien appropriés dans le domaine de la santé mentale en raison de l’incompréhension ou de la stigmatisation liée à leur identité de genre. De même, elles peuvent être victimes de discrimination ou d’exclusion dans le monde du travail, en particulier si elles sont également non verbales et ont besoin d’aménagements spécifiques pour pouvoir communiquer et effectuer leurs tâches.
Les professionnels du droit, de la santé, de l’éducation et des services sociaux doivent être formés pour comprendre et répondre aux besoins spécifiques des personnes autistes non-binaires. Les politiques publiques doivent également tenir compte de ces individus afin de garantir leur inclusion et leur égalité des chances.
En résumé, les personnes autistes non-binaires, non verbales et de haut niveau de fonctionnement ont droit à la protection et au respect de leurs droits fondamentaux. Il est essentiel que les professionnels et les décideurs politiques soient sensibilisés à cette problématique pour garantir une meilleure prise en charge et favoriser l’inclusion sociale et professionnelle des personnes concernées.
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